jeudi 6 septembre 2007

En équilibre sur une lame de couteau.


Tout a commencé sur le forum escaladequebec.com. C’était une invitation venue d’un grand du domaine de la montagne, Charles Laliberté. Un vétéran de 48 ans.

Nous étions en plein échange sur un accident d’escalade survenu à Val David il y a deux semaines, et tentions de retirer des leçons de cet évènement malheureux qui s’est malgré tout bien terminé pour la victime.

Charles L. - Skyline! (mon pseudo sur le forum) Est-ce que tu es libre en fin de semaine pour grimper?
Luc P. – Seulement si tu m’amènes faire du big wall! (En blague)

Et bien non! Il n’a pas fait ni une ni deux, ce n’était plus une blague…

Départ à 5h30 AM de Magog. Je fournissais le transport et quelques chocolats. Voilà les seules conditions sur ton humoristique de Sir Charles pour m’amener à un endroit fabuleux pour pratiquer l’escalade multi longueurs, Cannon Cliff au New Hampshire. Notre itinéraire allait être la Witney Gilman Ridge, une voie de 6 longueurs, variant de 5.7 à 5.8 en cotation de difficulté. Cela est relativement facile comme escalade, par contre, tout le défi se situe au niveau de la technique d’assurage et la négociation avec…le vide!!! Un grand vide!!!
J’avoue avoir eu quelques palpitations à la vue de cette grande voie effilée comme un couteau. En arrivant sur place, Charles va nous inscrire sur la feuille de log « in » et me mentionne qu’il y a deux Américains et deux Québécois que nous semblons connaître qui sont avant nous. Si on se dépêchait, on risquait de dépasser les Américains pendant l’approche qu’il me disait. Cette marche d’approche commence au stationnement qui borde la 93 Sud, une sortie avant celle de Lafayette place. Ensuite, une bonne heure de marche sur la piste cyclable mais surtout dans l’immense pierrier instable au bas de la falaise.
Une fois arrivés à notre départ, les deux Américains étaient finalement déjà arrivés et s’affairaient à préparer leur matériel. Ils étaient arrivés avant nous, donc supposés commencer la voie avant nous également sauf que, après discussion avec eux, ils nous racontent que l’un deux s’était blessé légèrement dans le pierrier après avoir reçu une grosse roche sur la jambe. Expérience à prendre en approche dans un pierrier ou sur un sol instable ayant une bonne inclinaison, garder une bonne distance avec le grimpeur qui vous précède et si possible, ne pas prendre la même ligne. Charles m’avait prévenu avant de sortir de la ligne des arbres. On convient avec eux de prendre le départ avant, comme ça, les Américains pourraient adopter un rythme « molo », sans qu’on leur pousse dans le derrière à chaque relais. On aperçoit également les deux Québécois au premier relais déjà affairés à grimper. On va probablement les rejoindre à la deuxième ou troisième longueur.

La grimpe



Charles va « leader », c'est-à-dire qu’il va grimper en premier, installer les protections et les relais et moi je vais grimper en second, c'est-à-dire ramasser le matériel et m’assurer de laisser la roche libre de notre passage. Et tout les deux aurons la responsabilité d’assurer l’autre pendant son escalade. Nous appelons ça, grimper en cordée non réversible, ce qui veut dire que le premier de cordée le restera tout le long de la voie et même chose pour le second, il restera…second.
Dans le cas d’une cordée réversible, quand le second arrive au relais, il devient « leader » en continuant tout simplement sa route et installant à son tour, les protections pour la voie supérieur. L’ancien « leader » devient second qui assure son nouveau premier de cordée. C’est rapide et efficace comme cordée mais ça implique une bonne connaissance commune des techniques de poses de protections, chose que je ne maîtrise pas encore ou devrais-je dire, que je ne maîtrisais pas avant!!

C’est rendu au troisième relais que nous avons fait la connaissance du second de la cordée qui précédait, C’était Nicolas Raöul, un gars de Montréal très sympathique que nous connaissions par le forum justement. Nous avons pris le temps de s’échanger une poignée de main et il a continué d’assurer son premier qui était presque arrivé au quatrième relais. À cet endroit, la voie de la quatrième longueur est aveugle, c'est-à-dire que tu ne vois pas ton premier de cordé progresser. Je demande à Nicolas, à ce moment, comment il faisait pour savoir que son partenaire était près du relais suivant… j’ai eu ma réponse asser vite…. Chhhhh! Nicolas? Chhhhhh! 10/4 OK Relais! Auto assurée! Chhhhhh!! Compris! Tu peux avaler! Chhhhh! Ils travaillaient avec des « walkie-talkie »! Moi qui était déjà impressionné par la hauteur de notre relais, environ 250 pieds!!
WOW! Une première pour moi! Je me suis sentis petit tout à coup!

Une fois Nicolas parti rejoindre son « leader », Charles m’explique une méthode sans « walkie-talkie » pour donner les consignes à l’autre si nous sommes situés à deux points aveugles. 3 petits coups sur un brin et 3 petits coups sur l’autre brin, cela veux dire « auto assuré »! Ah! Oui! En passant, nous grimpons avec deux cordes de petit diamètre, Plus de possibilité de protection et moins de friction sur les cordes.

Il restera des anecdotes aériennes à partager aux amis qui voudront bien les entendrent, en tout cas, tout ça aura duré six longueurs de corde et relais jusqu’à l’arrivée à 510 pieds de hauteur. Un itinéraire tranchant incroyable avec comme partenaire, un mentor pour qui j’avais une certaine réserve lorsque j’étais un jeune grimpeur téméraire à 18-19 ans. Il m’impressionnait peut-être un peu trop avec sa confiance et son obsession pour la sécurité, je ne sais pas! Mais aujourd’hui, c’est une référence pour moi et des centaines d’autres.

Il est le co-fondateur et gestionnaire de l’école national d’escalade du Québec. L’ENEQ, la seule école de formation des cadres en escalade au Québec reconnue par l’UIAA, l’union internationale des associations d’alpinisme.


Charles,
Encore merci, ça été tout un honneur de partager cette sortie avec toi. N’importe quand pour une autre grimpe. Sauf que... Je vais « leader » cette fois!!

jeudi 19 juillet 2007

Le syndrome moderne LCDD


Cela m’arrives assez souvent de prendre quelques minutes pour aller faire un tour sur le site de la revue Espaces pour batifoler librement. Et dernièrement, je suis tombé sur une entrevue de Manouane Beauchamp qui a rencontré Richard Louv, un journaliste-éditorialiste que je ne connaissais pas et qui a écris un livre que je vais sans doute me procurer. « The last child in the woods ».

L’auteur traduit un troublant constat en rapport à nos chers enfants. Ils seraient, aujourd’hui, moins souvent en contact avec la nature, créant un phénomène qu’il appelle le « Nature-deficit disorder » (NDD), que nous pourrions traduire par un
« Trouble déficitaire relié à une carence en nature ».

Mais il y a des gens qui s’en inquiètent? Je suis enfin rassuré, ou presque…

Monsieur Louv, avec l’appui d’études scientifiques, d’entrevues de parents et d'environnementalistes, démontre les vertus du simple fait d'être dehors. Son livre est un vibrant plaidoyer pour un contact régulier et durable avec la nature.

À partir de ce moment, difficile de prendre la fuite et tenter de se déculpabiliser en attribuant la sédentarité de nos enfants à nos obligations professionnels, dans le fond, c’est eux qui prendront la relève demain matin et qui seront affectés par ce complexe qui sera peut-être décuplé dans la prochaine génération si rien n’est modifié dans nos habitudes actuels.

Le meilleur exemple, selon moi, cité dans cet article, donne une statistique pas mal éloquente du fait qu’au cours des trente dernières années, la superficie du territoire où les enfants peuvent circuler sans la supervision immédiate de leurs parents a diminué de 90 %. Et puisque seulement 30 % de la population urbaine vivent à une distance raisonnable d'un parc, comme à Montréal, il est facile d'imaginer que les enfants sont de moins en moins souvent en présence d'un espace vert naturel. En l'espace de 30 ans, la relation entre la nature et les enfants s'est donc profondément modifiée, et ce mouvement va en s'accélérant.

Je me rappelle, étant jeune, l’ère de jeux pour moi autour de la maison familiale n’avait pratiquement pas de limite. Peut-être que l’illusion d’être petit dans de si grands espaces vierges me donnait l’impression d’être à des kilomètres du cartier voisin mais bon… Aujourd’hui, je vois mes enfants partir à vélo et sitôt qu’ils disparaissent de ma vus, ça y est! Le mal me prend! Un syndrome parental moderne que j’ai mois-mêmes baptisé le : « Life-confidence-deficit-disorder » (LCDD), que nous pourrions traduire par un « trouble déficitaire relié à une carence de confiance en la vie ». J’y travaille!! Mais en ville, avec sa brutalité et sa conspiration démoniaque à se sédentariser, on dirait que la sauce colle au fond!
Une randonnée en famille! Vite vite!!

lundi 21 mai 2007

L'importance de s'enregistrer


Des opérations de sauvetages au mont Rainier ont étés déclenchés depuis une semaine et une d'elle m'a fais sourciller.

Le père d'un grimpeur partie en expédition s'inquiétait imaginer vous donc. Le problème c'est que, chose à ne pas faire, le "jeune" en question avec son copain avaient « oubliés » (Messemble oui!) de s'enregistrer au bureau des "rangers" et, de plus, avaient donnés une mauvaise information à leurs familles sur la date de leur retour... Oups! Mauvaise idée! "911! CAN I HELP YOU"

Je ne sais pas si les deux moineaux vont se retrouver avec une petite facture, mais j'imagine que le déploiement d'un hélicoptère Chinook avec son équipage de sauveteurs...Ça doit pas être gratuit.
Pour le reste, la saison est bien lancée et la montagne attire beaucoup de monde, surtout depuis que la route qui mène à Paradise est rouverte.

lundi 7 mai 2007

Je suis fier d'être Sherbrookois.



Hier soir, l'espace de quelques heures, les citoyens ont clairement pris le contrôle de l'hôtel de ville. !!! WOW!


Un référendum comme il devrait y en avoir plusieurs à chaque année dans beaucoup de ville au Québec. Nous avons été témoins d' un exercice démocratique actif pour la population et voila une belle façon de dire aux élus que le progrès ne rime pas nécessairement avec bitume et béton...


Nos espaces verts nous disent...MERCI!

jeudi 26 avril 2007

Mission Antarctique de Jean Lemire





"Nous vivons sur une toute petite planète et quand les pôles nous envoient des signaux comme cela, on devrait les écouter. Faites-le pour vos enfants".
Jean Lemire

C’est dans ces mots que Jean Lemire nous parlait, hier soir, au centre culturel de Sherbrooke. Nous avons fait un voyage magistral dans un univers de glace et de neige éternelle ou plutôt qui était éternelle puisque la fonte s’accélère à un rythme effarant. Une soirée inoubliable.

Ce matin, je me suis assis confortablement dans ma voiture, je regardais, dans mon rétroviseur, les enfants clopinant, main dans la main, s’en allant à l’école et j’ai tourné la clé pour démarrer le moteur… Et voilà que je suis dans la lune à me demander comment je pourrais, un jour, éviter d’avoir à répéter ce même geste chaque matin quand le travail m’appelle.

Une heure plus tôt, j’étais dans la douche en train de me vautrer sous le jet d’eau chaude et Ève me lance candidement : « Tu ne penses pas que d’étirer le délai de ta douche occasionne une dépense énergétique inutile? ». Non, mais! C’est quand même étonnant de voir le nombre de situations dans notre petit trin trin quotidien, ou l’on pourrait volontairement, je dis bien volontairement, faire un effort environnemental. Et ce, sans se priver de rien, ou du moins, rien d’essentiel.

M. Lemire nous a tous guidés hier soir, il nous a donné un rapport de ses observations, il nous a fait part de ses craintes, de ses sentiments qu’il a vécu durant son périple au Pays des manchots empereurs et des phoques de Wedell. Cela n’était pas un cris d’alarme ou un message moralisateur, non pas du tout. C’était un message d’espoir. C’était quelqu’un qui avait confiance en l’esprit de l’homme, un esprit qui se réveillera un jour en ayant réussi l’impossible, unir ensemble pour toujours l’écologie et l’économie.

C’est notre défi à tous.

vendredi 20 avril 2007

Merci Luc

...de m'avoir accordé le privilège de publier sur ton blog. J'y vais avec un premier message en raison des limites que comporte la fonction «commentaire» qui ne permet pas d'insérer de liens internet.

Il est intéressant de noter que le taux de réussite pour le sommet du Mt Rainier est considérablement plus élevé que les 50 à 55% habituels.

Également, l'année 2006 a été exceptionnelle en ce qu'aucun décès ni accident grave nécéssitant un sauvetage en altitude n'est survenu.

Enfin, et c'est la première fois que je vois cette information, je note que plus de la moitié des expéditions sont effectuées sans les service de guides professionnels qui sont bien établis au Mt Rainier. On ne compare toutefois pas les taux de succès entre les expéditions «privées» et les expéditions guidées...

Enfin (bis) je réfère les intéressés à une carte topographique des routes les plus utilisées pour atteindre le sommet, question d'imager les statistiques: http://www.nps.gov/mora/planyourvisit/upload/ParadiseRoutes.pdf

mercredi 18 avril 2007

Bilan 2006 au Mont Rainier


Comme certains d’entre vous le savent déjà, Frédéric et moi portons un intérêt asser confirmé pour un volcan de la chaîne des cascades dans l’ouest Américains. Le plus haut du continent Nord américains en fait. (14,409 pieds ou 4,392 mètres), le Mont Rainier. Nous planchons depuis quelques temps sur les préparatifs techniques et physiques pour ce projet.

Voici les statistiques de 2006 publiées la semaine passée sur le blogue de Mike Gauthier.


Statistiques alpines.

Le taux de succès en tout pour 2006 est de 63%.


Grimpeurs enregistrés – Total annuel pour 2006


Total grimpeurs enregistrés - 9,154
Grimpeurs indépendant - 5,022
Guides et clients - 4,132
Total au sommet - 5,787

Disappointment Cleaver et le glacier Ingraham en ligne directe ont été les routes les plus populaires au Mont Rainier. Ensembles, Elles ont vus autour de 6,500 tentatives en 2006. Les statistiques pour les routes les plus populaires en 2006 sont les suivantes:


Grimpeur engegistrés en 2006, Routes populaires :

Routes tentées ou complétées:
Disappointment Cleaver et/ou le glacier Ingraham en ligne directe - 6,534
Glacier Emmons – Winthrop - 1,477
Glacier Kautz et Fuhrer Finger - 447
Liberty Ridge - 164
Gibraltar Ledges - 139
Little Tahoma - 120
Le glacier Tahoma - 51

jeudi 12 avril 2007

L’eau, source de vie, source de conflits


Le bon vieux Jacques Languirand, vous le connaissez? Il est devenu depuis quelque mois, quelqu’un de familier pour moi. Il est l’animateur de l’émission « Par quatre chemins » diffusé par la première chaîne de Radio-Canada le dimanche soir, et ce, depuis 35 ans!

photo: Jean-Pierre Huard
Plage Fraser, Parc du Mont Orford
Au fil des émissions, j’ai trouvé et je trouve encore beaucoup d’inspiration et de pensée positive. J’y ai découvert des personnages étonnants. Des historiens, des physiciens, des philosophes, des sociologues, des climatologues et j’en passe…Des auteurs tout aussi incroyables les uns que les autres et qui ont, de par leurs styles, marqué leurs époques et leurs sphères de travaux. C’est d’autant plus fascinant d’apprendre et de comprendre qu’il y a tellement de livres et d’ouvrages marquants qui gagneraient à être lus et étudiés. Une source inépuisable de savoir mieux vivre, mais surtout de savoir mieux être. Mieux vivre et mieux être sur notre petite planète bleue, si fragile…Moi n’étant pas un rat de bibliothèque de premier ordre, c’est par la voix de M. Languirand qui, avec son verbe autoritaire, mais coloré, relate les passages clés de ces ouvrages, pour nous en ressortir les messages à retenir.

Dans les derniers mois, il a été question d’un sujet qui me tient à coeur et qui m’a fait réfléchir, encore… La relation de l’homme avec la planète et ses ressources.
Je vous le partage à l’instant avant que vous commenciez à douter de mon état psychique pendant que j’écris ces lignes, car, manifestement, ce n’est pas dans tous mes articles que j’étale mes maîtres à pensées… Alors, ne vous inquiétez pas, ma santé est bonne, je vais très bien et la pensée montagnarde y adhère en tout point de vue. C’est bien ce que vous voulez savoir non?

L’idée première du discours c’était de ne rien tenir pour acquis. Bon OK ça va ! Chérie ! Je t’aime et je te redécouvre à chaque jour…C’est bien ça…Oui mais, on parle ici de tout ce qui nous entoure. Nos ressources, comme l’eau, l’air que l’on respire, nos forêts. L’idée c’est d’agir comme si on allait en manquer le lendemain. Oui cela a l’air tragique à primes abords, mais c’est une approche qui devra faire son chemin inévitablement un jour.

Ensuite, en tant qu’habitant de la terre, réapprendre à tout ressentir, tout percevoir, s’émerveiller devant la nature et tout ce qui la compose. Selon l’auteur de cet ouvrage, l’homme a perdu le sens de l’émerveillement face à son habitat, puisqu’il n’hésite plus à le transformer en profit, et ainsi l’annihiler petit à petit. Il se contente simplement de contempler sa demeure qu’il a payée ou plutôt empruntée à la banque.

Et finalement, toujours remettre ses actions en question, car rien n’est stable…
Élargissez votre monde!! Ça revient probablement à dire de regarder la terre dans son précepte évolutionniste et non stationnaire.
Comment nos actions communes peuvent interagirent avec notre environnement planétaire qui tant à se métamorphoser.

Jacques Languirand parlait d’un ouvrage rédigé par un collectif auquel a participé Riccardo Petrella.
Selon les données les plus récentes, 1,4 milliard de personnes sont privées d’eau potable sur cette planète.


Comment protéger cette eau qui est menacée d’être cocacolaïsée par des entreprises privées?

L’eau, source de vie, source de conflits, Sous la direction de Jean-Pierre Gélard, Éditions Presses Universitaires de Rennes.


Site de l'émission "Par 4 chemins" Société Radio-canada par ici

mardi 10 avril 2007

Opération "Lapin en chocolat" réussie



La neige était la exprès! Sérieux, c’est vrai…On ne peut plus blanche et poudreuse!
Opération « Lapin de chocolat » réussie!

Non, mais…hein? Ce n’était-tu pas beautiful ça?
Depuis l’automne, personne n’avait conquis Lafayette. Hé oui! Il n’y avait aucune trace…Je confirme!! Mon frère dit « la dameuse » a fait fondre la neige sous ses raquettes de feu! Serge a dormi au dîner pendant 37 secondes et demie, ma sœur a fait un pipi de joie au milieu du sentier (elle a compris les joies de la nature), Benoit à traîner une bouteille de porto jusqu’au sommet, non, mais, faut le faire…Frédéric a vu un ange dans le ciel!! Oui oui! …. Ce petit cupidon a quand même provoqué une avalanche d’enthousiasme durant toute la journée. Madeleine elle, a conquis le cœur du Président Lincoln et puis moi et oui…J’ai encore fait dans ma culotte! Qu’est-ce que vous voulez? C’est ça, la montagne!!

À ceux qui n’ont pas pus se joindre à nous et qui lisent ces lignes, sachez que vous avez été avec nous en pensées et les idées de prochaines aventures se bousculent déjà avec l’arrivée du printemps. Je vois déjà les Mont Kathadin ou le majestueux mont Washington.
Merci à toute la gang pour cette belle journée et à la prochaine.

mardi 3 avril 2007

Pâques en montagne!


Pâques en montagne...
C’est un beau concept, Merci a l’avance…
Je suis heureux de vous annoncer notre prochaine sortie officiellement.
Ce sera ce vendredi le 6 avril au mont Lafayette. Il y aura un départ de Coaticook (chez mon frère) à 6 h 30. Où rendez-vous au stationnement (East Parking lot) du Lafayette Campground Via la 93 Interstate.
Départ du trek par la Old Bridle Path à 9 h environ.
Notre objectif : Sommet de Lafayette (5260 pieds).
Si la température le permet, Franconia ridge pour le sommet de Lincoln (5089’) et Little Haystack (4780’), retour par Falling waters trail.
La boucle = 8.9 miles (14.3 Km), 3,900 pieds de gain total en élévation, Durée 6 h 25 (conditions idéales) ceci toujours si la température le permet.

Ce trek sera beaucoup plus exigeant que celui du mont Mansfield. Le but étant de faire un beau trek et avoir du plaisir tout en fournissant un effort physique. N’oubliez pas que la sécurité est notre priorité durant l’ascension, cela peut impliquer que des changements à l’itinéraire se produisent pour différentes raisons. Santé d’un membre du groupe, condition climatique difficile ou autres.
Je compte sur l’esprit d’équipe de tous les participants pour faire de ce trek, un succès.

Équipements obligatoires pour cette sortie :

-Bottes de randonnée cramponnable (système à courroie)
-Crampons de marche
-Raquettes alpines
-Habillement multicouche pour s’ajuster aux intempéries. (Pas de coton)
-Lunettes de ski
-Cagoule « Fullface »
-Doudoune d’expédition pour ceux qui en ont une.
-Bâtons de marche.

Si vous n’avez pas tous ces items avec vous, bin ce n’est pas grave, on n’est pas à l’Everest quand même!! Mais j’insiste sur leur nécessité éventuelle.

Étant donné que c'est la fin de semaine de Pâques, certains ne pourront se joindre à l'aventure, ce n'est que partie remise.


Il y a toujours possibilité de faire des commentaires ici-bas.

Avec enthousiasme, on se voit vendredi.

Photos:
Stéphanie Provost
Charles-Etienne de Varennes

mardi 20 mars 2007

Mont Mansfield mars 2007


Une escapade réussie à 99.9 %, je laisse le .1 % pour la place à l’amélioration puisqu’il le faut à tout les jours. Le sommet de Mansfield nous a laissé fouler sa roches givrées! (4393 pieds).
Dans une deuxième tentative, avec le fait que nous étions un plus grand groupe de grimpeurs, nous avons décidé d’emprunter la « long trail ». Un sentier bien balisé par des marques blanches sur les arbres qui, étrangement, disparaissent dans la neige rendue à une certaine altitude. Bon d’accord… 85 pouces (7 pieds) de neige sur les flancs de la montagne, on peux bien perdre les balises en moments donnés! Patrick, Frédéric. Serge, Marc, Benoit, ma sœur Lyne comme représentante féminine, et moi même, nous étions tous bien content de la journée qui s’amorçait.

Je dois dire que j’ai été un peu surpris de la grande différence entre les cotes de difficulté de la Long trail versus la Hell Brook trail. La Hell Brook présente un sentier nettement plus difficile et moins bien défriché que la Long trail qui elle, ressemble plus à un authentique sentier de randonnée familiale. Qu’importe, nous avons atteint le Taft Lodge dans un temps record et fait la dernière portion avant la pause dîner dans le temps de le dire.
Après avoir fait le plein d’énergie au pied du dernier « pitch », appelé The chin , nous nous sommes mis à grimper un à un le vrai défi!! Quelques un avec le sourire, d’autres avec un regard inquiet, mais tous avaient le « feeling » d’une vrai ascension alpine jusqu’au sommet. WOW!
Personnellement, difficile de traduire le sentiment qui m’habite dans les montagnes, surtout quand les conditions ne sont pas idéales. Brouillard épais, rafale de vent, etc… Remarquez que les conditions, en général, au delà de la ligne des arbres, sont rarement idéales.
Avons nous senti la confiance se déstabiliser un brin sur la crête?
Je me permet une conclusion pour ce moment de la journée, fort en émotion.
Premièrement, pour plusieurs du groupe, c’était une première sur un sommet de plus de 4000 pieds en hiver.
Deuxièmement, avec le brouillard très dense, on perd nos repères visuels et le sentiment d’avoir perdue son chemin s’intensifie. Et je m’inclus la dedans.
En bref, je suis bien content que tous le monde est gardé sont sang froid et la traversée de la crête, a été mémorable pour la plupart de ce que j’ai reçu comme commentaires.
Le reste de la journée, pendant la descente, a été ensoleillée et agréable coté raquettes en hors-piste et le souper copieux au Matterhorn très apprécié également.
À la prochaine les montagneux !!

mardi 27 février 2007

La F1 fait son virage vert...




Le grand cirque de la F1 qu’ils appellent ça…Et à mon avis, c’est encore trop flatteur pour qualifier ce monde égocentrique de la course automobile ou standing, argent, moteur et poupoune font loi!!! Je serais menteur de dire que la F1 ne m’as jamais intéressé, bien au contraire, quand Jacques Villeneuve prenait le volant de sa Williams à la fin des années 90, Rare était les occasions ou je ne restais pas levé jusqu’au petite heures pour assister en direct à la télé à ce phénomène émotionnel que procure un départ d’une course de formule 1.


Avec les années, mon intérêt s'est dégradé à la même cadence que les performances de notre petit Jacques. Mais ce n’est pas seulement attribuable à ce simple fait. Les vrais amateurs de F1 eux, restent probablement encore debout durant la nuit pour regarder les courses. Moi je suis las, je suis déçus. Je suis consterné de voir et de comprendre mieux aujourd’hui comment la machine à dollars fonctionne. Preuve que l’argent donnera des mots de têtes à tout ceux qui s’acharnent à en faire de plus en plus. L’année dernière, la fête nationale des Québécois du 24 juin 2006 a été harnaché par la simple visite de Bernie Ecclestone (grand patron de la F1). Toutes les boutiques et magasins de l’Ile de Montréal ont été autorisés à ouvrir leur porte pour la durée du grand prix. « Tching! tching!!! » Money talk!!


Je ne m’éterniserai pas sur la façon douteuse de commanditer les écuries ou de prendre les décisions sur la tenue ou non d’une course. On a souvent failli perdre celle de Montréal parce que nous ne fumons pas assez…Essayez de comprendre.


Mais attention!! Il y a de l’espoir! Je vous présente la nouvelle voiture de l’écurie Honda 2007.
La RA107

Techniquement elle est le fruit d’une évolution standard en F1, la différence se situe au niveau du financement de l’écurie pour la faire rouler la saison prochaine.

Les rumeurs avaient déjà laissé entendre que Honda avait choisi le vert pour sa nouvelle livrée, mais rien de plus. L'effet est réussi: pas d'effet graphique, une simple mais grande image de la terre, à la place des couleurs traditionnelles de son ancien partenaire British American Tobacco. Byebye la cigarette !! Le virage est à 180 degrés et est sûr de frapper les esprits.

De plus, Honda a mis en service un site Internet (myearthdream.com) qui permet à chacun de faire un don qui ira à son programme de sensibilisation. Le slogan est: « Notre voiture est votre voiture ».

Et quiconque enverra un don verra son nom inscrit sur la voiture. De la taille d'un pixel.
Autrement dit, il vous faudra un microscope pour lire votre nom sur la coque de la RA107. Il faudra les croire sur parole... mais c'est pour une bonne cause, comme le dit l'expression.L'image de la Terre qu'arborait la voiture lors du lancement provient d'une galerie consacrée à la Terre au Musée d'histoire naturelle de Londres. Et on dit que cette image pourrait changer à chaque course, et tiendrait compte du pays dans lequel se dispute le Grand Prix.

Est-ce que je vais rester éveillé pour un départ ou deux en 2007 ??

mercredi 21 février 2007

Festiglace du Québec 2007



Enfin, le fameux rendez-vous annuel du monde de la glace n’est plus inconnu pour moi.
Le Festiglace du Québec pour une dixième années de suite se tenait à Pont Rouge les 17-18 février 2007. Beaucoup de monde, de tout âges, grimpeurs, non grimpeurs, passionnés ou novices, tous était présent sur un site incroyable, la rivière Jacques-Cartier. Cette portion de la rivière que je connaissais seulement en période estivale pour y être passé souvent en kayak, le plus beau canyon du Québec. Ce décor en hiver, se transforme et se garnie d’une multitude de glaçons multicolore. Certains sont gigantesques. J’ai toujours été impressionné par ces parois majestueuses qui bercent la rivière en zigzag sur quelques kilomètres. De toute beauté.

Rien n’a été laissé au hasard. Stationnement et indication sans faille, accueil chaleureux dans un grand chapiteau chauffé. Un sentier fait sur mesure et très sécuritaire pour accéder au site de grimpe situé beaucoup plus bas, Des kiosques, des essais d’escalade de glace, de la bouffe, etc. Tout y étaient. Les compétions de niveaux internationale ont été très spectaculaires.
Bravo à tout les organisateurs et à l’année prochaine, j’y serai avec mes crampons cette fois.

mercredi 14 février 2007

Les galettes polaires que Cathy a fait découvrir à Frédéric, grace à la recette originale de Odile Dumais



L’autre soir, j’étais à la maison en pleine réflexion. Partie dans mon univers intérieur, à rêver d’expéditions et de voyages aventures, quand soudain, la réalité apparu et me frappa en plein visage! Mais qu’est-ce que je vais bouffer en montagne au mois de mars?

C’est à ce moment que j’ai eu une pensée pour Frédéric et ses fameuses galettes polaires. Et oui, durant la dernière sortie de montagne à Mansfield, ce précieux met nous a littéralement sauvé la vie (j'exagère un peu). Je dit toujours que chaque randonnée apporte son lot d’expérience et de bagage à mettre ou ne pas remettre dans son sac la prochaine fois. Et bien ces galettes sont un exemple.

Elles sont énergétique, santé, très bonne au goût et surtout elles ne viennent pas dure comme de la roche en bas de zéro…donc agréable à manger, soit comme dessert ou vivre de course en période hivernale. Nous avons fais l’expérience du fromage à la crème à –17°C et ne faite jamais ça!!!

La maître à pensée culinaire de Frédéric, en l’occurrence, Odile Dumais avec son livre « La gastronomie en plein-air » chez Québec Amériques, est à l’origine de ce biscuit incroyable.

Avec l’acquis de mes expériences en montagne, je comprend de mieux en mieux, l’importance primordiale de la gestion alimentaire au même titre que son matériel de base. Le choix des aliments, la contribution calorifique de chacun d’eux, la conservation en terme de durée et d’adaptation aux variations de température et même le poids sont tous des facteurs importants à considérer.

En expédition, les galettes polaires remplacent le pain au déjeuner. Réchauffées et garnies d’une confiture de framboises, elles vous feront skier contre de grands vents. J’ai créé cette recette pour la traversée de l’Île Ellesmere en 1992. Mes galettes sont devenues tellement populaires que j’en ai préparées près de 4000 jusqu’à ce jour. J’ai eu des ampoules aux mains après en avoir préparé 300 pour une expédition au Spitzberg; mais que je les ai offertes, le succès obtenu m’a récompensée de mon travail.

Odile Dumais.

Ingrédients
125 ml (1/2 tasse) de beurre ramolli
125 ml (1/2 tasse) de cassonade
1 œuf
5 ml (1 c. à thé) de vanille
185 ml (3/4 tasse) de graine de tournesol nature
185 ml (3/4 tasse) de graine de sésame
185 ml (3/4 tasse) de farine de blé complet
375 ml (1 ½ tasse) de flocons d’avoine
60 ml (1/4 tasse) de germe de blé nature
2 ml (1/2 c. à thé) de bicarbonate de soude
15 ml (1 c. à soupe) de zeste de citron, de lime ou d’orange (facultatif)

Mode de préparation

Défaire le beurre en crème, ajouter la cassonade, l’œuf et la vanille. Moudre les graines de tournesol et de sésame au robot culinaire pendant 15 secondes. Mélanger les ingrédients secs ainsi que le zeste et les graines grossièrement moulus. Incorporer le mélange sec au mélange crémeux. Façonner en galette de 2 cm. (3/4 pouce) d’épaisseur sur 7 cm (2 pouces ¾) de diamètre *. Réfrigérer 2 heures ou congeler 15 minutes. Déposer sur une plaque à biscuits non graissée. Faire cuire au four à 190 degré C. (375 F) pendant 12 minutes ou jusqu’à une couleur bien dorée. Laisser refroidir sur une grille pendant 8 heures. Se conserve longtemps au frais.
*Pour réussir les galettes au format égal, mesurer la pâte en remplissant une mesure de 60ml (1/4 tasse), puis façonner la galette.
Rendement : 12 galettes

Bonne randonnée gastronomique!

mercredi 7 février 2007

Randonnée à Mansfield Mars 2007


Bon mercredi à tout le monde. Il est déjà temps de commencer à planifier notre deuxième tentative au Mont Mansfield. La Hell Brook trail a eu raison de nous la dernière fois. C’est par une approche, j’imagine, moins difficile que nous ferons cette ascension. La Long Trail.
Un petit résumé de notre journée du 21 janvier 2007.

Frédéric et moi avions couché sous la tente dans un camping, une expérience qui a été un franc succès pour une première en hiver. Dodo vers 21h30 et réveil à 6h00. Mon frère Marc et Serge étaient au rendez-vous au départ de la Hell brook à 8h30 AM mais pas nous! Le café probablement nous a mis en retard…Mais, somme toute, nous nous sommes pointés à 9h00 environ.

L’ascension du versant Est en direction du Adam’s apple par la Hell brook trail a été très intéressante, quoique en se rapprochant de la ligne des arbres, la progression devenait hasardeuse et très physique due à la quantité de neige et aux balises presque invisibles sur les arbres givrés. Bien malgré moi, quelques jurons sortaient de ma bouche... Le sentier n’avait pas été pratiqué dans les derniers jours ou bien une accumulation de neige récente avait effacé les indices qui nous auraient peut-être apporté un succès sommital ou au moins une sortie sur la crête pour ainsi attaquer le dernier pitch appelé « The chin » (4393 pieds), mais bon, après 6 heures et quelques poussières de combat alpin, un dernier regard sur la vue incroyable du mont Washington dans les Whites mountains et nous avons tourné les talons pour amorcer la descente qui, soit dit en passant, a été très agréable.

J’en profite pour manifester mon enthousiasme et ma joie à l’idée de me retrouver prochainement dans une seconde tentative hivernale avec mon frère Marc, mes partenaires de Marieville, Frédéric et Patrick et notre fidèle compagnon prêt à n’importe quel défi, Serge.

Nous pouvons échanger sur les dates possibles et les ajustements d’horaires en publiant des commentaires au bas de cet article à la manière d'un forum.

À bientôt.

mardi 6 février 2007

Bienvenue au nouveau membre!!!

Bienvenue à Patrick Leblanc, notre premier membre honoraire du blog. J’espère Patrick, que tu te plairas dans notre thérapie de groupe. Nous avons tous besoin d’un purgatoire émotionnel, destiné à purifier notre âme généreuse et abandonnée aux seuls horizons garnis de collines vertes et fleuries. Seulement, notre portefeuille nous rappelle toujours à l’ordre en criant haut et fort son besoin insatiable de rester bien rempli. Peuple à genoux, acceptons le temps que nous passons à travailler 40 heures semaines, pour ainsi donner notre dime gouvernementale et participer activement au développement durable. Je parle ici des sables bitumineux voyons!!! Est-ce que tout le monde suit?? Parfait!

J’aimerais seulement avertir que tous les articles, commentaires ou photos publiés sur ce blog sont aucunement filtrés ou contrôlés à la base. Si par un hasard des plus probables ou improbables, mon blog faisait resurgir chez vous une indignation sans borne à la vue d’un commentaire désinvolte ou d’un article sombre et douteux, sachez que je ne suis pas du tout responsable du fait que nous vivons dans un pays libre d’expression.

Pour les personnes désireuse de porter plainte, si j’étais vous j’y réfléchirais un petit moment…On a assez de problème avec les accommodements raisonnables!! Et en plus sachez qu’internet, c’est un endroit méchant et sans scrupule ou la manipulation des opinions et des mouvements sociaux est inexistante.

Ceci dit, Patrick! J’ai consulté ton profil perso, c’est bien amusant tout ça! Mais je suis déçu de ta lecture préférée. La seule montagne que l’on retrouve dans la bible c’est le Mont des oliviers !!!

"En respectant la terre et ses valeurs, nos enfants seront ainsi respectés et protégés."

Luc Parenteau

lundi 5 février 2007

Rando Mt Mansfield janvier 2007













C'était froid, c'était ensoleillé et notre première expérience en camping d'hiver, Frédéric et moi a été couronnée de succès. Il faut préciser que nous avions un bloc sanitaire chauffé, c'était de la triche, j'avous!



mardi 30 janvier 2007

Quand le Viagra remplace la coca


Propos recueillis par Karine Wolter

Des trousses à pharmacie au contenu douteux font aujourd'hui partie du sac à dos des voyageurs en haute altitude. L'urgentiste français Régis Garrigue, médecin sur des expéditions et des courses d'aventures en Himalaya, dénonce un usage de la médecine qui échappe aux règles de l' éthiquement correct.



Espaces : Pour quelle raison avez-vous décidé de créer avec deux autres médecins français l'association Expédition Médecine et Éthique1 ?

Régis Garrigue : Nous avons constaté qu'en dix ans d'expéditions sur des montagnes différentes, à des moments différents, nous avions tous les trois observés des actes réguliers de dopage. Ces pratiques cachées, secrètes et excessivement dangereuses, sont utilisées par certains alpinistes à cause de pressions commerciales, de commanditaires ou simplement d'une pure envie de se dépasser. Nous avons été totalement choqués de voir la banalité qui entoure ces questions de dopage mettant directement en jeu la vie des grimpeurs. Notre ambition est donc de rédiger une charte avec d'autres personnes-ressources dans le domaine pour expliquer comment se comporter quand on part faire un sommet et dénoncer les prises de médicaments au-dessus de 4000 mètres.


Est-ce si facile de se procurer ces produits?

Je ne vais pas vous donner la recette! Le dopage, c'est de la triche pour arriver à un résultat sportif. L'alpinisme, c'est du sport, c'est de l'aventure, c'est un engagement et donc il y a aussi des gens qui trichent ! Le vrai drame en très haute altitude, quand on est dans un camp de base à 5000 mètres, c'est que l'on est très seul dans sa tente, enfermé... Impossible de savoir ce qui se passe à l'intérieur de la tente entre deux gars qui vont jouer les apprentis sorciers en s'échangeant des comprimés et se motiver en discutant des effets positifs qu'ils auront observés la veille lors d'une montée. C'est ce qu'on appelle de l'automédication, mais c'est surtout l'exercice illégal de la médecine et de la pharmacie et cela c'est vraiment très dangereux! Tous les ans il y a des gens qui meurent parce qu'ils ont triché pour réussir un sommet et personne n'en parle. Cela dit, quand on est honnête avec soi et avec le médecin d'expédition – s'il y en a un! – on peut se faire soigner pour pouvoir continuer : antibiotiques pour une otite, anti-inflammatoires pour une sciatique, collyres pour les yeux… On se soigne pour passer un cap difficile et non pour tricher. La différence est énorme!


Quelles pratiques avez-vous observées ?

Il existe plusieurs façons de se doper. La première c'est généralement la prise de corticoïdes, notamment le Ventolin, qui améliorent la ventilation et accélèrent le rythme cardiaque. Ce qui est pris classiquement pour le vélo peut être pris sur l'Himalaya, et l'on commence à voir l'utilisation de cocktails à base de corticostéroïdes et de Viagra, qui ont des effets sur l'hypertension artérielle et pulmonaire, ce qui se passe au niveau du cœur et des poumons et cause parfois les oedèmes pulmonaires. Par effet de triche, les gens prennent donc des médicaments qu'ils espèrent curatifs de certaines maladies, dont celles de très haute altitude. Mais il y a aussi d'autres comportements excessivement dangereux comme la prise de somnifères ou encore d'amphétamines et de cocktails à base d'antalgiques forts pour ne pas avoir mal. Tout est possible!


Psychiatre et ancien membre du Comité de l'Himalaya au sein de la Fédération française de la montagne et de l'escalade, Xavier Fargeas 2 affirme que « la haute altitude est peu compatible avec une éthique humaniste... » Qu'en pensez-vous?

J'approuve sur le fond, mais on pourrait aussi se demander si les questions d'humanisme ont leur place en très haute altitude, là où l'homme n'est pas fait pour vivre, où il est de passage, en « survie... » Il n'existe nulle part de vie permanente au-dessus des 4000 ou 4500 mètres, mais c'est là que commence la plupart des camps de base. C'est pourquoi la préparation est très importante longtemps avant le départ, car une fois « là-haut », il faudra fonctionner davantage par automatisme que par humanisme… Tout dépend du capital de départ : comme pour les capacités à l'effort, les capacités humanistes diminuent elles aussi quand on monte de plus en plus haut! Il vaut mieux partir avec un gros « stock », pour qu'il en reste encore un tout petit peu dans ces altitudes extrêmes...


Peut-on parler aujourd'hui d'un « acharnement » à vouloir vivre l'aventure?

Oui! C'est devenu un commerce, ça rapporte de l'argent, et le phénomène est en constante augmentation. Il n'y a qu'à observer tous les vêtements qui se créent autour des expéditions! Il y a des gens qui vivent dans cet esprit d'aventure du matin au soir. Ça représente un marché, avec de l'argent, des gens plus ou moins honnêtes pour en profiter et d'autres qui s'identifient complètement. Pendant des années, c'était compliqué de monter une expédition au Tibet ou au Népal, mais aujourd'hui n'importe qui peut le faire. Il suffit de trois clics sur Internet et d'une carte de crédit! Cela dit, ça coûte de l'argent, c'est loin, ça prend du temps et quand les gens sont là-bas, ce n'est pas pour renoncer…


Sources: Revue Espaces

vendredi 26 janvier 2007

Université de Sherbrooke


J'en profite pour souhaiter bonne chance au trois étudiants de l'université de Sherbrooke qui devront passer devant le comité de discipline pour avoir distribuer de la nourriture gratuitement sur le campus. L'université a donné à la compagnie étrangère Chartwells le mandat de s'occuper du service de cafétériat et ce dans un contexte de monopole.
Le diner solidarité a été un succès mais la direction ne la trouve pas drôle.


mardi 23 janvier 2007

La pensée verticale et horizontale

La pensée verticale est la pensée à l'intérieur des limites connues de la connaissance. La pensée verticale est une pensée développementale qui mène à un développement plus complet du savoir: ou une idée, une pensée ou une relation. Par la pensée verticale, la profondeur et la richesse de la pensée et de la vie sont développées. Plusieurs domaines de la pensée et de la vie à partir des affaires au relations amoureuses romantiques ont de vastes potentiels pour un développement satisfaisant par la pensée verticale.

La pensée horizontale est la pensée au-delà des limites de la connaissance connue. La pensée horizontale est la pensée créatrice qui mène à de nouvelles idées, pensées, expériences et un nouvel humour. Aussi, la pensée horizontale fournit de nouveaux domaines pour le développement vertical. La combinaison de la pensée horizontale et verticale mène à une progression sans fin de valeurs, de prospérité et de bonheur. Les pensées verticales et horizontales sont des attributs uniquement humains qui n'ont aucune limite ou frontière. Telle pensée faite honnêtement et avec cohérence peut propulser une personne à la prospérité, l'amour romantique et au bonheur durable.

Dans une société Néo-Tech, tous les individus sont libres de penser et de fonctionner au maximum. Dans une société Néo-Tech libérée des mystiques et des néotricheurs, tous les individus sont entièrement responsables pour leur propre et seulement pour leur propre vie, leurs actions, leur bien-être et leur bonheur. Alors, avec la pensée verticale et l'action objectives combinées à la pensée horizontale et l'action rationnelles, le succès et l'amour romantique évoluent selon une spirale de prospérité et de bonheur toujours à la hausse.