jeudi 19 juillet 2007

Le syndrome moderne LCDD


Cela m’arrives assez souvent de prendre quelques minutes pour aller faire un tour sur le site de la revue Espaces pour batifoler librement. Et dernièrement, je suis tombé sur une entrevue de Manouane Beauchamp qui a rencontré Richard Louv, un journaliste-éditorialiste que je ne connaissais pas et qui a écris un livre que je vais sans doute me procurer. « The last child in the woods ».

L’auteur traduit un troublant constat en rapport à nos chers enfants. Ils seraient, aujourd’hui, moins souvent en contact avec la nature, créant un phénomène qu’il appelle le « Nature-deficit disorder » (NDD), que nous pourrions traduire par un
« Trouble déficitaire relié à une carence en nature ».

Mais il y a des gens qui s’en inquiètent? Je suis enfin rassuré, ou presque…

Monsieur Louv, avec l’appui d’études scientifiques, d’entrevues de parents et d'environnementalistes, démontre les vertus du simple fait d'être dehors. Son livre est un vibrant plaidoyer pour un contact régulier et durable avec la nature.

À partir de ce moment, difficile de prendre la fuite et tenter de se déculpabiliser en attribuant la sédentarité de nos enfants à nos obligations professionnels, dans le fond, c’est eux qui prendront la relève demain matin et qui seront affectés par ce complexe qui sera peut-être décuplé dans la prochaine génération si rien n’est modifié dans nos habitudes actuels.

Le meilleur exemple, selon moi, cité dans cet article, donne une statistique pas mal éloquente du fait qu’au cours des trente dernières années, la superficie du territoire où les enfants peuvent circuler sans la supervision immédiate de leurs parents a diminué de 90 %. Et puisque seulement 30 % de la population urbaine vivent à une distance raisonnable d'un parc, comme à Montréal, il est facile d'imaginer que les enfants sont de moins en moins souvent en présence d'un espace vert naturel. En l'espace de 30 ans, la relation entre la nature et les enfants s'est donc profondément modifiée, et ce mouvement va en s'accélérant.

Je me rappelle, étant jeune, l’ère de jeux pour moi autour de la maison familiale n’avait pratiquement pas de limite. Peut-être que l’illusion d’être petit dans de si grands espaces vierges me donnait l’impression d’être à des kilomètres du cartier voisin mais bon… Aujourd’hui, je vois mes enfants partir à vélo et sitôt qu’ils disparaissent de ma vus, ça y est! Le mal me prend! Un syndrome parental moderne que j’ai mois-mêmes baptisé le : « Life-confidence-deficit-disorder » (LCDD), que nous pourrions traduire par un « trouble déficitaire relié à une carence de confiance en la vie ». J’y travaille!! Mais en ville, avec sa brutalité et sa conspiration démoniaque à se sédentariser, on dirait que la sauce colle au fond!
Une randonnée en famille! Vite vite!!